GETELEC entend profiter du doublement de l’aéronautique civile d’ici quinze ans et des opportunités existant dans le domaine spatial pour renforcer ses positions au cours des prochaines années. La présence en son sein d’un laboratoire de R&D constitue, dès maintenant, un précieux atout pour son évolution vers la taille critique.
Soixante-six ans après le début de ses activités à Buc (Yvelines), GETELEC fourmille de projets de développement dans le domaine des élastomères techniques.
Avec l’Europe comme terrain de prédilection, la PME (10,5 M€ de chiffre d’affaires, 48 personnes, 25% à l’export) a, pour cœur de métier, les élastomères répondant à des problématiques de compatibilité électromagnétique. En complémentarité de cette famille de produits qui représente 70 % de son activité, la société intervient également dans l’étanchéité technique. Grâce à cette offre complète, elle a été en mesure de se faire une place de choix dans les aménagements intérieurs d’avions. Cette place
devrait prochainement être confortée, en prolongement de sa première participation au salon des aménagements intérieurs de Hambourg (28-30 mai 2024).
Mais un troisième secteur commence à prendre de l’importance depuis une dizaine d’années, celui de la dissipation thermique. Olivier Dusailly, directeur commercial et marketing de GETELEC, rappelle sur ce point les progrès réalisés en l’espace de quelques années seulement. « Il y a encore cinq ans, nous étions à cinq watts par mètre kelvin. Grâce à nos investissements en R&D, nous avons atteint récemment les 10 w/m.K avec les matériaux les plus performants du marché.
Profitant des opportunités liées à l’avion plus électrique, nous livrons des élastomères chargés et des dissipateurs thermiques dans de nombreux équipements tels que les cartes électroniques et les instrumentations de cockpits. Comptant actuellement pour 4 % de notre chiffre d’affaires, la dissipation thermique pourrait en représenter 10% d’ici à quelques années ».
De par l’utilisation des matériaux les plus performants sur le marché (GTS-8-65), GETELEC a également renforcé ses positions dans le secteur spatial. « Nous venons, ainsi, de répondre aux exigences de l’agence spatiale européenne (ESA) en proposant une gamme spécifique de matelas thermiques sous l’exigence de la norme ESA-ECSS-Q-ST-70-02C.
Elle complète notre offre dans la partie polymère incluant les élastomères chargés, les absorbants hyper-fréquences et la dissipation thermique », ajoute Olivier Dusailly. Déjà partenaire du programme Galileo, GETELEC se positionne donc idéalement pour équiper de nouvelles constellations, notamment, les satellites d’observation de la Terre et de surveillance militaire ainsi que les nanosatellites pour l’accès à Internet
L’aéronautique civile représente également de belles opportunités de développement. Au-delà d’une évolution considérable attendue dans les systèmes de
connectivité et de divertissement en vol qui devrait lui profiter à plein, GETELEC souhaiterait augmenter le nombre de produits présents sur les motorisations de dernière génération. Son évolution vers une taille critique – 15 M€ de chiffre d’affaires, 70 personnes d’ici cinq ans – devrait l’y aider.
Elle pourra également faire face à de nouvelles augmentations de cadences tant civiles que militaires puisqu’elle dispose d’une capacité de production
importante. Elle découle, pour partie, de la mise en œuvre d’une politique d’investissements qui correspond à 10 à 15 % de son chiffre d’affaires annuel.
L’entreprise peut, enfin, s’appuyer sur le véritable atout que représente son laboratoire de R&D. Actuellement armé de quatre ingénieurs, cet équipement est notamment équipé d’un microscope à balayage électronique lui permettant d’étudier la matière et, parallèlement, les matières en présence. Surtout, il est ouvert à des clients tiers souhaitant étudier des problématiques spécifiques et caractériser des matériaux composites.
Après avoir subi une diminution d’un quart de son activité durant la période de la Covid19, GETELEC a totalement effacé cette chute dès le début de l’année 2022. Cette capacité de rebond aurait pu la conduire à réaliser une opération de croissance externe. Mais comme l’indique Olivier Dusailly en guise de conclusion, « nous
pouvons mener le développement de l’entreprise de manière totalement endogène au cours des prochaines années. Notre graal pourrait résider dans l’obtention de premiers contrats en direct avec des sociétés de renom comme Safran Aircraft Engines ou encore GE »
Cette page est la retranscription de l’article publié par le magazine Air&Cosmos le 23 mars 2024. Retrouvez l’article sur leur site internet en suivant le lien ci-dessous: